fragment.12

Times flies.

J’ai beaucoup de choses à vous raconter et à vous partager, mais peu de temps pour le faire. Les dix dernières journées ont filé à 200kmh… mais c’est le lot de tous, non ? Récapitulatif des jours précédents.

/ Samedi

Après deux tentatives ratées, j’ai enfin réussi à visiter le Non-Lieu à Roubaix (mais il faudrait un article de blog rien que pour présenter cet endroit ultra-surprenant et je le ferai dans une autre publication). A la suite de cette totale découverte, je me suis rendu à l’inauguration du tiers-lieu La Draperie Jouret (sur Roubaix également) et j’ai pu y voir les clichés noir et blanc réalisés et exposés à cette occasion par Hervé Dorval. Mais surtout, cette inauguration m’a permis de retrouver – le temps d’un mini-concert – le Spectrum Orchestrum, combo à cinq têtes officiant dans un jazz spacial, progressif, tonitruant et inspiré. Je les avais déjà vu dans un précédent concert sur Villeneuve d’Ascq, il y a quasiment plus de deux ans, mais depuis la formation a pris encore plus d’assurance et de prestance. Il se murmure la possibilité d’un nouvel album pour début 2018, qui donnerait une suite à Suburbs.


photos : Hervé Dorval

/ Lundi

Le CRP des Hauts de France propose une petite installation à visiter dans le hall de l’hôtel de Région, qui est en fait un aperçu d’une plus grande expo intitulée Resilient Images, présentant les œuvres photographiques et vidéos de Justine Pluvinage et David Schalliol.


photos : David Schalliol

/ Mardi

Je ne donne pas plus d’explications sur la façon dont cela s’est fait, mais grâce à mon amie Coralie, j’ai été invité à assister à une visite commentée de l’exposition Performance, au Tri Postal. Accompagnée de Céline, nous nous sommes immergés dans une exposition présentant la performance ; pratique artistique, à la fois visuelle, à la fois proche du spectacle vivant, avec un côté résolument éphémère, unique, one-shot de l’ordre du dépassement. L’exposition se veut comme un recueil de traces laissées ou encore comme un médium ayant enregistré ou capté des performances (par la vidéo notamment), jusqu’à l’impossibilité de documenter, de figurer l’acte artistique.

Je suis resté sans voix devant la projection hypnotique de data.tron de Ryoji Ikeda, disposée à la toute fin de la visite. D’abord parce que je ne m’attendais pas à y voir cet artiste représenté dans cette exposition. Et parce que cette œuvre immersive est renversante.

/ Mercredi

Je viens de terminer la lecture des quatorze premiers épisodes de la série Injection par Warren Ellis et Declan Shalvey, et c’est de mon point de vue certainement l’une des séries les plus inspirées de ce scénariste. Transmetropolitan m’avait paru déjà trop daté en raison d’une lecture trop tardive (mais c’est de mon ressort après tout), Planetary m’avait semblé vraiment inabouti (des tas d’idées étaient lancées sans jamais être exploitées et les personnages restaient en surface), mais je place Injection tout de suite bien au dessus de ces deux séries. C’est hyper contemporain, un peu ésotérique, ça mixe de l’action et des moments bien barrés, mais en même temps, ça reste gonflé de concepts tels que les learning machines et le hacking, et la série ne tombe pas dans les effets faciles. Graphiquement, ça ne s’essouffle pas un instant.


couverture : Declan Shalvey

/Samedi

J’ai un cousin formidable, capable de pister Dave McKean, perdu quelque part dans le Val d’Oise pour me ramener une dédicace de Black Dog (les rêves de Paul Nash).

You rock, guy !

/ Dimanche

Godspeed You ! Black Emperor, encore. Le groupe s’est produit à la Condition Publique de Roubaix, et y jouait l’intégralité de leur dernier LP Luciferian Towers. C’est la quatrième fois que je croise leurs tournées. Leur albums m’accompagnent depuis plus de quinze ans déjà.

Pour la première fois, j’y ai emmené ma plus grande fille pour écouter et contempler leur rugissement et leur colère soniques.