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Antwerpen

Ce blog n’est pas mort. Je tente de lui insuffler un regain de vie. La preuve avec ce nouveau billet.

Chaque 14 juillet, je fuis la fête nationale. Et je file en Belgique. En 20016, j’avais passé la journée à Gand (Ghent). La semaine dernière, je suis retourné à Anvers (Antwerpen).

Pour me repérer dans la ville, j’ai eu recours à l’appli OSMAndMaps. J’ai définitivement supprimé GoogleMaps sur mon iphone, et ceci dans un souci de protection de mes données personnelles. Cette appli’ permet de télécharger, pays par pays, les cartes d’OpenStreetMap sur un mobile. Il vous faut juste encore un peu d’espace de stockage disponible sur le terminal. Une fois les cartes installées, plus besoin de 3/4G, ni de connexion, ni de géo-localisaion pour les utiliser. Je dispose ainsi de cartes précises et mises à jour tout en  restant transparent : aucun enregistrement de mes déplacements, aucun recueil de mes annotations sur la carte.

Au programme de la journée : la nouvelle maison du port et la collection d’anciennes grues portuaires…

Puis, le bâtiment du Red Star Line, le Musée ann de Stroom et son panorama.

A quelques mètres du MAS, nous avons traversé le Felix Warehouse (lieu de stockage de 24 000 m² sur cinq niveaux)…

Puis, direction le très surprenant tunnel St Anne (572 m de distance, à 31m de profondeur sous l’Escaut) et son style Art Déco…

Les fresques street-art Kopstraatje, la place Oudaan et diner au Mercado… puis, nous sommes allés nous abriter de la pluie dans les ruelles Vlaaikensgang.

La pluie n’a pas duré – juste assez pour rafraîchir le jardin botanique, situé Leopoldstraat, à côté de l’hôpital.

Ensuite, nous nous sommes perdus au hasard des rues… jusqu’au comics-shop Mekanik Strip.

Last but not least, un petit détour dans le quartier Zuid, pour admirer le délire archi-art nouveau de la maison située au 2 Schilderstraat.

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Requiem de Verdi

Le mois de juillet est déjà quasiment plié. Et j’ai déjà laissé filé du temps depuis le précédent article. Dans mon billet du 29 juin, j’évoquais une soirée passée en compagnie de Pascal Pronnier. Durant notre déambulation dans Lille, il remarqua les très nombreuses affiches pour un concert qui allait se dérouler le 12 juillet. Dans toute la ville, on annonçait le Requiem de Verdi, joué au grand stade avec 300 artistes : les musiciens de l’Orchestre National de Lille, les chanteurs du chœur régional Nord-Pas-de-Calais et du chœur Nicolas de Grigny – Reims, un orchestre, quatre chanteurs lyriques, dirigés par Jean-Claude Casadesus. J’avais mes billets depuis février.

Mes seules incursions dans la musique orchestrale sont très contemporaines : Steve Reich, Max Richter, Philip Glass, Jóhann Jóhannsson, Dustin O’Halloran, le Kronos Quartet, le Balanescu Quartet. Un petit peu Prokoviev. Donc Verdi était terra incognita. Mais j’étais prêt : j’avais mes billets depuis février.

Le spectacle fut de très haute qualité. Si l’idée d’assister à une œuvre classique dans un stade de foot peut rebuter certains, laissez tomber cet a priori. Le son était magistral.

Le requiem de Verdi se trouve être une œuvre hyper ecclésiastique, pleine de contrastes, alternant des séquences d’énergie, de tumulte, de murmures, de chuchotements. Emprunt d’un certain romantisme de la mort, cet opéra religieux évoque le châtiment divin, la fin du monde et la libération.

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Back to blog

Dans sa newsletter, Sean Bonner – en citant un article sur les effets indirects des réseaux sociaux sur la santé physique et émotionnelle – a récemment écrit : « A better idea is to start blogging again« . Alors, du coup, je le prends au mot. Et je tente de relancer les articles de ce blog. Avec ce nouveau fragment.

Mardi, j’ai passé la soirée à discuter avec Pascal Pronnier autour de quelques verres et d’une pizza quelconque. Pascal est un photographe né en Normandie, résidant et travaillant à Nice. Il réalise des photos léchées à la fois corporate et institutionnelles ou encore des clichés d’architecture, mais pas que… Il crée aussi des images inspirées avec son leica, issues de ses séjours en Iran, ou avec son holga fracassé et chargé d’une ultime pellicule 120. Exceptionnellement présent sur Lille pour deux journées de shooting au casino Barrière, je ne l’avais pas revu depuis… douze ans. Je lui fais confiance sur le calcul du timing car j’ai toujours eu un mal fou à estimer les valeurs (de temps, de distance, de volume, d’effectif).

Pascal Pronnier est donc photographe, mais pas que… Pascal est aussi le fondateur du forum h0lg4, communauté en ligne qui rassembla durant la seconde partie des années 00’s, des photographes avertis et apprentis. Le site réunissait des bidouilleurs de toys cameras, où chacun venait publier et partager ses essais au lc-a lomo, au holga (†) ou encore au lubitel. Je fais mon ancien combattant dans ces quelques lignes, mais j’évoque là une époque préhistorique du web. Facebook n’avait qu’une interface en anglais, Flickr n’avait qu’à peine pris son envol, Instragram n’existait pas, et l’on codait nos sites à la main. Faute de haut débit, les images s’affichaient progressivement à condition de les enregistrer en mode entrelacé. Le forum h0lg4 était donc un espace de publication d’images, une zone d’inspiration photographique, un garage d’essai et un groupe d’émulation 1.0. J’utilise le passé, car je ne sais pas ce que devient ce forum aujourd’hui. Au cours de la soirée, Pascal évoquait lui aussi avoir été aspiré par la vie et il n’a plus qu’une vision distante du site.

C’est sur ce forum que j’ai rencontré IRL des photographes comme Yann Orhan, Franck Juery et Didi Abdelwaheb. Je n’aurai croisé qu’une seule fois Fabien Barrau, Leonard Cohade et Jaak. Avec Pascal, nous avons poursuivi notre name-dropping en citant aussi Cyril Auvity ou trucnul (aka Gaëtan Rossier). C’est aussi sur h0lg4 que j’ai retrouvé MylauMo, mais cette histoire mérite un autre billet à lui tout seul.

La suite de la soirée s’est achevée par une balade sur le béton chaud et sous le ciel chargé, entouré par les façades de verre d’EuraLille. Et c’est sous les néons des immeubles que nous avons tenté de résumer douze années d’interlude, où Pascal a évoqué Nice et les attentats, l’Iran et ses lumières, mais aussi ses rêves et un peu ses regrets. Bon retour à Nice, Pascal !

Si vous êtes allé(e) jusqu’au bout de cet article, je suis Benoît Debuisser. J’ai tout juste 44 ans aujourd’hui, je suis photographe et vous lisez mon blog.

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Mardi.
12h30, @home/

Jack Lighting

Il y a quelques mois, je vous avais mentionné cette création avec Jérôme Benitta, intitulée Jacklighting. Voici la courte description de l’ouvrage actuellement en cours d’impression :
« Le Jacklighting est une technique d’éblouissement des animaux pour pouvoir les approcher de très près, afin de les étudier, les photographier. S’inspirant du travail du photographe animalier Georges Shiras, le peintre Jérôme Benitta en collaboration avec le photographe Benoît Debuisser ont récréé cette ambiance nocturne en associant illustrations et images du net. »

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L’Atelier Riso-Presto a finalisé cette lumière nocturne en proposant une impression risographique dorée sur papier noir.
Si vous suivez ce blog, vous retrouvez cette démarche et une partie des images que j’ai pu collecter et assembler sur le web dans les publications tagguées #rhzm. Je vous en reparle dès que la revue est disponible. Stay tuned !

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readingHellblazer #225 / La couleur tombée du ciel d’HP Lovecraft / Porcelain de Moby / Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad / Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley / Pretty Deadly volume 1 de Kelly Sue DeConnick et Emma Rios / Le chat d’Enoshima de Slocombe et Nemiri / Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean
watching : Mister Robot /
listening : Long Ambient 1 : Calm. Sleep. de Moby / De Kløvede Enge, De Bombarderede Marker de Genoasejlet / Elephant de Dag Rosenqvist / Works d’Abul Mogard / If I Can’t Handle Me at My Best, Then You Don’t Deserve You at Your Worst d’Helena Celle / Wildflower de The Avalanches / Tense Nature de Brian Case /
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Les Transphotographiques est un festival photo, qui se tient à Lille jusqu’au 31 juillet. Se déployant sur toute la ville et la métropole, le festival 2016 est intitulé These Americans. N’ayant pas pas eu l’occasion m’y rendre plutôt, je vous livre seulement maintenant une impression à chaud et toute personnelle. Je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour Sandrine Derym en entrant dans le bâtiment du Tri Postal, où se situe le point névralgique du festival. Au programme de cette édition : Capa en couleurs, Jean-Pierre Laffont, Jeffrey A. Wollin…

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Ce que je retiendrai immédiatement de cette édition, ce sont les photographes de la Bourse du Talent et l’esapce consacré aux travaux de Jérémie Lenoir. L’exposition de Robert Capa qui se focalise sur ses photographies en couleur est de très haute qualité, mais j’y suis resté assez insensible.

Parmi les lauréats de la Bourse du Talent, mon attention s’est portée tout particulièrement sur les photos d’Albin Millot et de Laurent Kronental (catégorie Paysage) et de Pierre Faure (catégorie Portrait).

Albin Millot

Issue d’un travail réalisé au sein du collectif  Franc(e)s, Territoire Liquide, Albin Millot présente une sélection de la série nommée Les limites de la France, les limites d’un territoire.
Né en 1977, Albin Millot est un photographe vivant et travaillant à Paris.

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Cette série – très sombre – est une exploration de territoire et une recherche sur la notion de zone, de frontière, de délimitation. En parcourant les contours et en tentant d’atteindre les limites de l’espace français, Albin Millot s’interroge en photographiant ces espaces limitrophes :  comment un lieu devient un jour un seuil entre deux pays ?

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Laurent Kronental

Souvenir d’un Futur est un travail qu’a réalisé Laurent Kronental sur les grands ensembles de la région parisienne et sur la vie des seniors dans ces univers architecturaux ex-avant-gardistes.

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Empreint d’une certaine mélancolie, les paysages lumineux et pleins de détails sont réalisés avec une chambre grand format 4×5. J’avais déjà repéré ce photographe autodidacte de Courbevoie, né en 1987, au travers de ses publications sur le web et dans un reportage sur Arte TV, mais c’était l’occasion de voir ses images in situ.

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Pierre Faure

Pierre Faure est un photographe né en 1972 à Nice, vivant et travaillant dans les Yvelines.
La sélection d’images pour les Transphotographiques est issue d’une série appelée Les gisants. Dans l’art chrétien médiéval, le mot « gisant » désigne une sculpture funéraire représentant un personnage généralement à plat-dos.

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Pierre Faure offre une relecture de cette iconographie en photographiant la population des sans-abris dans les locaux de l’Association Les Œuvres de La Mie de Pain.

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Jérémie Lenoir

Enfin, ma dernière découverte lors de cette visite est le travail photographique de Jérémie Lenoir.
Jérémie Lenoir est un photographe français né en 1983, vivant et travaillant à Tours. S’inspirant de l’académie de Düsseldorf (en adoptant non pas un cadrage frontal mais aérien et vu du ciel, mais aussi en optant pour un protocole minutieux de lumière neutre avec des photos prises à midi),  tout en s’imprégnant des peintres expressionnistes abstraits, il capture des paysages géométriques ou désertiques, abandonnées et texturés, et les transfigure en images abstraites, quasi conceptuelles.

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Lundi
08h00, @Lille/

Another fragment of timeline…
Les jours à venir vont être intenses et l’actualité photo va battre son plein sur Lille. A partir du 2 juin, les Transphotographiques démarrent leur nouvelle édition 2016 avec de nombreuses manifestations s’échelonnant dans toute la ville.

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Pour ma part, mon temps va se focaliser dès mardi sur une lecture de portfolio avec le magazine FishEye et sur la conférence-débat organisée par le Labo CCP le vendredi 10 juin, à laquelle vous êtes chaleureusement conviée (s’inscrire à l’événement Facebook).
D’où mon silence partielle sur ce blog ces derniers temps…

Et puis les dernières semaines ont été aussi celles des manifestations contre la loi du Travail (loi dite « El Khomri »). Les images ci-dessous ne représentent absolument pas le déroulement des cortèges et encore moins la mobilisation des manifestations. Il ne s’agit pas d’images journalistiques. Elles n’expriment que ma déception face à la violence.

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readingHellblazer #114 / La zone de Markiyan Kamysh / Les équinoxes de Cyril Pedrosa / Deadly Class de Rick Remender et Wes Craig / L’odeur des garçons affamés de Peeters et Phang /
watching : Lost River de Ryan Gosling /
listening : A Moon Shaped Pool de Radiohead / Needle Six de Masayoshi Fujita et Guy Andrews / Music Building Music de Quiet Music / Under The Sun de Mark Pritchard
crawling on netzGaëtan Rossier / Ambient Sleeping Pill / Orbital Operations Newletters /

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Le labo CPP (l’acronyme pour Créatif, Collectif et Participatif) est un espace de création, d’initiation et de formation photographique, ouvert aux novices, amateurs, bidouilleurs, professionnels, artistes, passionnés d’images et de sons. Hébergé au sein du cinéma l’Univers à Lille, le labo CPP organise notamment des workshops, des projections, des conférences.
J’ai l’honneur d’être l’invité d’une rencontre-débat le vendredi 10 juin, à 19 heures, au cours de laquelle je présenterai mon travail photographique. Cette invitation est un des temps d’une riche semaine organisée par le labo.

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Cette semaine sera également ponctuée d’une exposition de photographies des membres du collectif, de nombreuses projections dont les films du labo, mais également de deux  soirées programmées et concoctées par les Scotcheuses (collectif de cinéma) et par Bertrand Mandico. Bertrand Mandico est un artiste cinéaste iconoclaste, réalisant des films autoproduits à base de collage visuel et de mélange de genres (SF, western, gore et porno).

› Visiter la page de la rencontre-débat et s’inscrire à l’événement Facebook
Cinéma l’Univers / 16 rue Georges Danton / 59000 Lille – voir le plan
vendredi 10 juin, à 19h00 / entrée : prix libre (le spectateur fixe librement le prix de l’entrée, selon ses moyens et son appréciation).

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Dimanche
17h30, @Lille/

Olivier Hodasava

Vous avez peut-être remarqué mon attrait pour les histoires de territoires bancals (voir ce billet ou encore celui-ci), nourries par des lectures comme celles de London Orbital de Ian Sinclair, Suburbia de Bruce Bégout ou encore Un livre blanc de Philippe Vasset. Et donc, je me suis tourné tout naturellement vers le blog d’Olivier Hodasava : Dreamlands Virtual Tour.
Olivier Hodasava est un écrivain français, originaire de Grenoble. Dans son Dreamlands Virtual Tour, il publie régulièrement de courtes histoires inspirées de captures d’écran prises avec l’application Google Street View. Son blog est donc un carnet de voyages imaginaires, rédigé en surfant sur des images capturées aux États-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique… En utilisant la cartographie virtuelle de Google Street View, Olivier Hodasava compose des récits et des courtes histoires à partir des photographies et des impressions que lui laissent ses visites virtuelles.

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Reprenant le dispositif développé dans son blog, il écrit – en 2014 –  Éclats d’Amérique : chroniques d’un voyage virtuel, un autre récit de voyage imaginaire, à travers les cinquante états d’Amérique, sans avoir recours cette fois-ci aux images collectées sur le web.

Janine

A la faveur d’un travail bien particulier, je suis rentré en contact avec Olivier Hodasava, qui m’a offert très gentiment son dernier roman intitulé Janine.
Ce court roman explore d’autres territoires : celui du groupe rock new wave WC3. Janine, c’est d’abord un roman sur la musique rock. Et c’est tellement rare. Je ne connaissais pas WC3, mais les références qui émaillent la centaine de pages m’ont ravi (et puis un livre qui cite par deux fois Brian Eno emporte déjà ma satisfaction). J’aime le côté un peu documentaire, j’aime le côté journalistique et tout ça est ensuite balayé par un récit autobiographique mêlant faits, fiction et histoire personnelle . J’aime les deux trames de récit (en police normale / italique) qui se rejoignent.
Olivier Hodasava y raconte sa seule et unique rencontre avec Janine, la claviériste du groupe, lors du dernier concert donné par le groupe, à Grenoble, en 1984, durant la tournée de promotion de La Machine infernale. Janine décédera après ce concert.

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› photo from WC3

Il y a de l’émotion (deux décès faisant ressurgir des souvenirs et des sensations), de l’érudition, beaucoup de style (avec l’alternance d’extraits d’articles, d’interviews et de narration). Certains moments m’ont fait penser à Aurélien Bellanger, dans la capacité à faire naître une histoire d’éléments sibyllins. C’est moderne, c’est rythmé.
Janine, Éditions Inculte

slasher aera

reading : 1984 de George Orwell / 
listening : Barbara Barbara, We Face A Shining Future par Underworld / Tiento de la Luz par Thomas Koner
crawling on netzBeautiful Maps / Oblique strategies /

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Jeudi
12h, @Lille/

Daido + Janine

Voici un aperçu de mes prochaines lectures : la première fournie par mon ami Damien pour le livre de l’exposition consacrée à Daido Moriyama et la seconde, livrée et dédicacée par Olivier Hodasava himself, avec son nouveau roman intitulée « Janine ».  Merci à deux eux !
Je vous en reparle au plus vite.

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reading : La métamorphose de Kafka 
listening : Escapism par Library Tapes / The Composite Moods Collection Vol.1: House Number 44 par Dalhous
crawling on netz : What shape is the internet ? / convergent, divergent and parallel /